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Un peu d'histoire...

Le libertinage est, à l'origine, une philosophie découlant des doctrines du philosophe grec Épicure qui ont été décrites dès l'Antiquité Grecque. Le moins que l'on puisse dire est donc qu'il ne s'agit pas d'une idée récente.

Épicure prônait essentiellement la libre-pensée en disant « au-delà des lois et des règles connues de tous peut se trouver la vérité, l'innovation. Arrêter ses pensées à ces seules règles et lois est donc une erreur ». L'histoire lui donne probablement raison, puisque ce sont ceux qui ont refusé de croire comme vrai tout ce qui était connu à une époque donnée qui sont aujourd'hui considérés comme les plus grands philosophes, penseurs, artistes, scientifiques ou inventeurs de tous les temps !

Certains disciples d'Épicure sont allés plus loin encore en prétendant que les lois, les règles applicables en société, les fondements religieux étaient, pour eux, autant de carcans qui limitaient leur pensée. C'est de cette branche « dissidente » que sont nés les fondements de ce qui aujourd'hui appelé libertinage.

Le terme « libertinage » est en fait emprunté au latin libertinus , l'affranchi, que le droit romain opposait à l'homme libre. Et le terme apparaît pour la première fois en français sous la plume de Calvin qui désigne alors des dissidents issus des sectes protestantes du nord de la France. Il leur reproche de tenir les religions révélées pour des impostures humaines, de soutenir qu'il n'est de morale que celle de la nature, et d'interpréter à leur gré la parole sacrée, ce qui est en fait le reflet exact de la philosophie épicurienne. Non contents de blasphémer de la sorte, ils pratiquent encore une scandaleuse liberté de mœurs reposant sur la négation du péché et complètent cet anarchisme moral par l'appel à la communauté des biens. Ces premiers libertins français le sont donc à la fois sur le plan intellectuel et sur le plan des mœurs. Le déviationnisme religieux se voit ainsi très tôt associé à la dépravation des comportements et à la promiscuité, voire même à des tendances anarchistes redoutables à l'ordre social. Le sens s'élargissant rapidement, libertin et athée ne tardent pas à devenir synonymes. Athées et matérialistes sont confondus : le libertin n'est plus seulement le membre d'une secte, mais tout esprit irréligieux.

Cette signification péjorative s'accentue au cours du XVIIe siècle, où se développe, dans la spéculation philosophique, le mouvement dit "libertin", regroupant autour de Cyrano de Bergerac, des athées, des déistes et des libres penseurs. Ce sont eux que dénonce Bossuet par exemple ou, ironiquement, Molière dans Tartuffe . C'est aussi le portrait de Don Juan, émancipé de l'Église et bafouant toute morale. Parce que l'impiété est source d'immoralité, le libertin d'esprit est donc en même temps un libertin de mœurs, un débauché et un dépravé, puisque l'incroyant ne saurait avoir de morale.

Cependant le protestant Pierre Bayle, en 1683, dans les Pensées diverses sur la comète , vient rompre cette antique alliance entre religion et morale en soutenant que les athées eux-mêmes peuvent être vertueux. Bayle séparait ainsi religion et éthique, libertinage d'esprit et libertinage de mœurs. Après Bayle, l'esprit fort et le libre penseur deviendront ceux qu'on appellera les "philosophes". Ceux de ces philosophes qui sont des « extrémistes » prônant l'anarchie et le refus total de la société seront qualifiés de « libertaires ». Tandis que le libertinage désignera, à travers des acceptions de plus en plus imprécises, toute frivolité et évoquera dévergondage et dissipation.

Quoi qu'il en soit, sous quelque forme qu'il se présente, le libertinage, conserve quelque chose de transgressif, le libertin ne s'accomplissant qu'en infraction avec les principes censés garantir le bon fonctionnement de la société.

Même réduit à l'émancipation sexuelle, au dévergondage des mœurs, il demeure une entreprise d'affranchissement, ne serait-ce que par la réhabilitation du plaisir contre les interdits sociaux et religieux.

Aujourd'hui, même si les idées ont évidemment évolué avec les époques, le libertinage reste dans ce schéma : les esprits forts sont des philosophes (libertins), éventuellement libertaires. Tandis que l'on qualifie de libertins ceux qui sont éloignés des schémas classiques de la société et sont sexuellement émancipés.

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